Mais il y en a un qui a eu peur. Qui, de toute évidence, ne voulait pas être confronté à ses propres contradictions. Qui n’était visiblement pas capable de justifier ses dommages prétendus, encore moins la somme de 350 000 $ exigée en compensation de ceux-ci. Une personne qui ne voulait pas être confrontée par les avocats, par la presse, par un juge. Car il est bien plus facile de rédiger des procédures quand on est caché derrière son écran ou un micro de radio que d’oser le débat en personne, devant la Cour, qui plus est.

Reconnaissons-lui néanmoins le mérite d’avoir réalisé que sa poursuite était démesurée et abusive, tant par le montant demandé que dans les choses dont il nous accusait, nos collaborateurs et nous. Lui, le soi-disant grand défenseur de la liberté d’expression qui ne défend que la sienne.

Nous avons accepté de régler sans que nous ayons à nous excuser, en conservant notre liberté de parole, et sans versement d’aucune somme d’argent. Depuis le début de cette aventure, nous nous sommes montrés plus raisonnables et matures que lui, malgré tous les dommages que nous subissons à cause de cette poursuite depuis trois ans. Les tribunaux ont mieux à faire que d’entendre des poursuites futiles. Nous sortons de cette histoire vainqueurs, et la tête haute.

Cette victoire n’en est pas une seulement pour nous, mais également pour la liberté d’expression, qui s’applique autant à des personnes aux puissantes tribunes dans l’univers médiatique telle que Richard Martineau, qu’aux médias et aux personnes aux voix qu’on entend moins, comme la nôtre et celles de nos collaborateurs.

Les médias indépendants ont aussi des droits et des libertés. Le communiqué conjoint peut être lu ici.

Fin et suite

Nous n’aurions pu mener ce combat, du début à la fin, sans votre énorme support. Que ce soit en dons, qui nous ont permis d’avoir une équipe d’avocats qui ont mené de main de maître toute cette aventure; nous ne les remercierons jamais assez. Ou encore en partageant nos contenus et ceux qui concernaient la poursuite. Bien que nous n’ayons pas les moyens de diffusion et la portée des médias de Québecor, nos appels et témoignages ont suffisamment circulé pour sans doute convaincre M. Martineau de reculer. Et tout ça, c’est grâce à vous.

Un immense merci également aux médias qui nous ont donné une tribune pour parler cette histoire et de notre point de vue, ainsi qu’à notre équipe légale : Julien Hynes-Gagné et Éric Préfontaine de chez Osler, Madeleine Lamothe-Samson et Éric Bellemare de MLS Légal, ainsi que Maryse Lapointe Avocate.

Nous savons que plusieurs d’entre vous nous ont donné des sous pour que nous allions au combat. Sachez que nous avons utilisé cet argent à bon escient, les procédures judiciaires étant dispendieuses.

C’est une page éreintante et stressante qui nous suit depuis trois ans qui se tourne maintenant. Cela nous permet enfin de regarder vers l’avenir sans la menace de disparaître, et avec notre liberté d’expression intacte.

De beaux projets sont à venir, en plus de continuer à vous offrir du contenu de qualité.

Merci de tout cœur de nous avoir suivis et soutenus dans cette aventure. Nous n’aurions jamais pu en sortir aussi gagnants sans vous. À la prochaine chicane (mais pas trop souvent). Si vous voulez continuer de nous soutenir, n’hésitez pas à devenir membre de Ricochet dès maintenant.