Ah ça, je vous le demande. La campagne électorale nous donne parfois l’impression de faire du surplace. Il faudrait se demander si on a les candidatEs qu’on mérite. Si, à force de voter toujours pour les mêmes – les mêmes personnes ou les mêmes façons de faire –, on n’a pas créé nous-même ce mouvement qui n’en est pas un. Et pourtant.

Il y a des gens qui, dans cette campagne, génèrent de nouvelles idées, proposent des solutions qui s’harmonisent avec notre environnement et qui placent le bien-être des humains – ça c’est vous, c’est nous – avant l’épaisseur des portefeuilles. On les dit rêveurs et rêveuses, trop souvent, mais leurs idées font du chemin.

Vous doutez encore, je sais.

Je vous ramène à l’automne 2017, où Valérie Plante défend l’idée d’une Ligne rose pour le métro montréalais. Née au début des années 2000, cette idée a été rabrouée mille fois au moins. Denis Coderre l’avait jugée irréaliste, soutenant que les gens méritaient «mieux que des faux espoirs et que le Festival Juste pour rire était terminé». Elle n’est pas encore concrétisée, j’en conviens, mais imaginez à quelle vitesse nos idées chemineraient si nous cessions d’élire des gens qui se refusent à l’avenir?

Il suffit d’une idée pour se sortir du néant. Songeons-y le 1er octobre prochain. Ce vote est imparfait, mais il nous appartient. Big Brother ne viendra pas nous espionner dans l’urne. Il est temps d’être avec ceux et celles qui font naître. De ne plus répéter que ce n’est pas possible. Parce qu’il n’y a rien, ou alors si peu, à peine la répétition du même, jusqu’à ce qu’il y ait une idée, et une personne de plus pour y croire.

Dans cette campagne électorale, on ne parlait pratiquement pas d’environnement. Nos priorités sont nombreuses, je le reconnais, mais comment vieillirons-nous, dans quelle école cheminerons-nous, à la bourse de quel enfer cotiserons-nous lorsqu’il n’y aura plus de place pour le faire?

La planète s’invite dans la campagne

Dans cette campagne électorale, on ne parlait pratiquement pas d’environnement. Nos priorités sont nombreuses, je le reconnais, mais comment vieillirons-nous, dans quelle école cheminerons-nous, à la bourse de quel enfer cotiserons-nous lorsqu’il n’y aura plus de place pour le faire?

On n’en parlait si peu que des citoyennes et des citoyens se sont dit : c’est assez. Ou plutôt : c’est vraiment pas assez. Un petit groupe s’est créé, mobilisant leurs savoirs pour organiser une manifestation. Vous n’imaginez pas la logistique qu’il y a derrière une simple marche. Au bout d’une petite semaine pourtant, 2 000 personnes ont marché dans les rues de Montréal, le cœur engagé par cette idée têtue : celle de faire germer un peu de bon sens dans la tête de nos futur-es élu-es.

Mais ce n’était pas encore assez. Et cette semaine, cette même bande adoubée de nouvelles personnes, se remet à la tâche pour organiser une nouvelle marche, de plus grande envergure. Cette marche aura lieu ce samedi, 22 septembre. Le rendez-vous est au Parc Émilie-Gamelin, à 14h.

L’initiative de La planète s’invite dans la campagne a même inspiré de nouveaux mouvements citoyens, qui se sont formés dans quatre autres villes où se tiendront aussi des manifestations ce samedi: Val-David, Cowansville, Sherbrooke et Saguenay. Le mouvement, nécessaire, ne fait que se mettre en marche!

Cette planète, nous l’appelons « notre planète ». Elle ne nous appartient pas, mais c’est chez nous, alors c’est notre planète, comme on dit notre appartement, notre école, nos Canadiens. On dit aussi « notre gouvernement ». On n’a pas toujours besoin de lui pour faire de grandes choses, mais imaginez, un instant, s’il était réellement avec nous. Si ce gouvernement était le nôtre.

Ce samedi, faites-vous entendre à nos côtés. Ensemble, nous pouvons devenir le plus fort des lobbys et tirer l’oreille au gouvernement en devenir, s’il nous oublie.

À samedi!