À l’attention de :
Mr. Ahmed Hussen, Ministre de l’Immigration et
Mr. Ralph Goodale, Ministre de la Sécurité Publique
Vous connaissez cette affaire qui a été largement médiatisée, au moins dans la région de
Montréal : Lucy vit à Montréal depuis 2009, et elle attend sa résidence permanente pour motifs d’ordre humanitaire. Elle a violemment été arrêtée, et blessée, par des agents de l’ASFC (services frontaliers du Canada) le 20 mars dernier, et depuis ce jour elle est détenue au Centre de prévention de l’immigration de Laval, malgré son état de santé qui ne cesse de se détériorer. Un ordre de déportation au Guatemala pour le 13 avril pèse toujours sur elle.
Profitant de son statut migratoire précaire, les employeurs de Lucy se sont permis, depuis 9
ans, de ne pas respecter la loi canadienne et de l’exploiter bien plus et pour un salaire bien plus faible que celui auquel elle aurait dû prétendre. Lucy, qui est une mère célibataire particulièrement vulnérable, ne devrait-elle pas être protégée en priorité par les services fédéraux, provinciaux et municipaux canadiens?
En lieu et place de protection, les services fédéraux inspirent de la terreur aux immigrant.e.s qui, pourtant, s’occupent de nos aînés, nettoient nos toilettes, ne font de mal à personne, et font beaucoup de bien à la communauté. Pourquoi les prendre comme cibles? Pourquoi ce zèle, parfois à la limite de la légalité, pour arrêter Lucy, alors que sa demande est en cours d’examen? Pourquoi tant de violence à l’égard d’une personne déjà si faible? Les différents services de police canadiens n’ont-ils rien de mieux ou de plus important à faire?
En attendant d’obtenir une réponse satisfaisante à ces questions, nous vous demandons de suspendre immédiatement l’ordre d’expulsion de Lucy et de lui accorder, au plus vite, le statut de résidente permanente pour motif d’ordre humanitaire.
Lucy doit rester.