Une photoreportage de Julien Pitinome et Nnoman

Le 29 février dernier a eu lieu le début de la destruction de la partie sud de la jungle de Calais, suite à une décision de justice l’autorisant. Cette évacuation devait se faire avec humanité et sans violence. Les représentants de la préfecture accompagnés d’associations ont proposé aux réfugiés de rejoindre le centre d’accueil provisoire constitué de conteneurs ou d’aller en centre d’accueil et d’orientation (CAO) un peu partout en France. Ils laissent une heure aux réfugiés pour quitter les lieux et se décider. La police sécurise les interventions et repousse les réfugiés et soutiens qui contestent ces agissements.

Des affrontements ont eu lieu le premier jour avec la police. Ces affrontements se sont prolongés en début de soirée avec quelques réfugiés qui ont bloqué la rocade portuaire. Le lendemain, l’évacuation se poursuit dans un calme relatif.
Quelques incendies de cabanes ralentissent, réchauffent la police et les personnes responsables du démantèlement. La destruction de la jungle se poursuit toujours.

Un couple de réfugiés dont la femme est enceinte montent sur le toit de leur cabane. Une négociation a lieu pour les faire descendre et quitter la cabane qui sera rasée ensuite. La police délogera ce couple par la force.
Julien Pitinome

La partie sud de la jungle est rasée progressivement. Un ouvrier vide préparent le terrain pour que les bulldozers puissent ramasser les cabanes et les caravanes détruites.
Julien Pitinome

Plusieurs cabanes brûlent dans cette partie évacuée de la jungle. Un militant de la paix traverse le terrain pour rejoindre des réfugié-es qui observent la scène.
Julien Pitinome

Des réfugiés essaient de casser la structure d’une cabane en feu avec ce qu’ils trouvent pour ne pas que l’incendie se propage aux autres cabanes et au reste du camp.
Julien Pitinome

Alors qu’une cabane s’embrase, un cordon de CRS se met en place pour sécuriser la zone. Ils bloquent également les réfugiés qui tentent d’éteindre les flammes.
Nnoman

Dans l’artère centrale de la jungle, la police bloque une extrémité et envoie des gaz sur les réfugiés qui s’opposent au démantèlement. Jets de pierres affrontent gaz et coups de matraques.
Nnoman

Sur l’artère centrale de la Jungle, les réfugiés se font gazer alors qu’ils tentent de bloquer la progression des machines de démolition et des CRS.
Nnoman

Premier jour de l’évacuation, Ahmed, un irakien dans la jungle depuis trois mois, monte sur son toit pour s’opposer à la démolition de sa cabane.
Nnoman

Ce jeune refugié tente d’éteindre les flammes qui sont en train de ravager une cabane. D’autres réfugiés le rejoindront.
Nnoman

Depuis le «No man’s land», les CRS envoient des gaz pour maintenir les réfugiés de l’autre côté de la butte de terre.
Nnoman