Nul besoin d’être devin pour prédire que l’année 2015 sera chargée. Elle a d’ailleurs commencé en coup de poing, c’est le moins qu’on puisse dire, avec les événements malheureux de Charlie Hebdo. Les suites, partout dans le monde, seront certainement importantes à observer et à analyser.

Entre une élection fédérale à l’automne, une mobilisation syndicale qui tentera de rassembler la population et la lutte aux oléoducs qui pourra s’intensifier grâce à l’argent recueilli à la suite de l’appel de Coule pas chez nous, mais qui doit d’abord s’organiser concrètement, beaucoup de questions restent à poser.

L’automne dernier a été le théâtre de grandes réflexions, notamment grâce au mouvement féministe #agressionsnondénoncées ainsi qu’un grand rassemblement citoyen en novembre dans les rues de Montréal et Québec. Ces deux exemples témoignent de l’incompréhension et de la colère des Québécois et Québécoises devant les mesures annoncées, qui ne sont peut-être que la pointe de l’iceberg d’une restructuration complète de l’État québécois, après une timide remise en cause par le gouvernement précédent. Philippe Couillard est au pouvoir depuis moins d’un an et déjà, il sème l’émoi et l’irritation dans tous les milieux. Des gens perdent leur emploi, des organismes entiers disparaissent, des milieux prennent un virage forcé à 360 degrés, tant financier que politique. Où en serons-nous dans quatre ans?

La colère sera-t-elle assez forte pour provoquer à nouveau le bruit des casseroles? Chacun et chacune tentent de survivre dans son coin, de sauver son emploi, son organisme. Est-ce assez pour nous rassembler tous et toutes? Pour nous concerter afin de dire non, ensemble? La manifestation du 30 novembre semble en témoigner, mais elle n’est pas suffisante. Les syndicats réussiront-ils à mobiliser la société civile, alors que leur milieu lui-même est aux prises avec certains enjeux de démobilisation et de désuétude de leurs pratiques?

Autant d’enjeux qu’il faut observer, analyser et couvrir. Ricochet s’en fait un point d’honneur.

Nouvelle année pour Ricochet

Après un baptême de feu cet automne, Ricochet a le vent dans les voiles. Cet hiver, notre priorité est de stabiliser nos revenus et d’assurer notre avenir. Cela passe par la recherche de financement pérenne, mais aussi d’abonnements. C’est pourquoi nous vous demandons, cher lectorat, de nous épauler sur ce plan, ainsi que sur celui des idées, par une contribution en temps pour nous soumettre vos réflexions sur le contenu, l’extension de notre réseau et, bien sûr, la production d’articles toujours plus incisifs, analytiques, pertinents et originaux.

En cette nouvelle année, l’édition francophone de Ricochet accueille un nouveau membre de l’équipe éditoriale, le journaliste Martin Forgues, spécialisé dans l’implication du Canada dans les conflits internationaux. Martin épaulera Gabrielle Brassard-Lecours au sein de la petite salle de nouvelles de Ricochet. Jérémie Bédard-Wien a accepté un emploi partisan, et se retirera donc de la direction de nos pages éditoriales. Dans son nouveau rôle, au développement, il se concentrera sur la recherche de subventions, la publicité et les partenariats.

L’hiver verra également une mise à jour majeure de notre plateforme web ainsi que l’entrée en jeu de plusieurs nouveaux collaborateurs et collaboratrices.

Notre pari: continuer à publier des textes inédits qui traitent des enjeux de l’heure sous un angle différent de celui des grands médias. Sans votre appui, et sans les contributions de nos collaborateurs et collaboratrices, nous n’y arriverons pas. En 2015, c’est avec vous que nous avancerons, que nous avancerons… Et que nous ne reculerons pas!

L’équipe éditoriale francophone de Ricochet